PETITE BIO...
Après une formation de design à l’école Boulle et des études de philosophie, Barbara Navi se consacre à la peinture à partir des années 1997-1998.
Ses premiers travaux sont marqués par l’influence de la peinture hyperréaliste où prévaut un motif urbain dépouillé de
toute présence humaine. Aux sentiers désaffectés de banlieue se substituent peu à peu des paysages forclos où l’apparition inquiète de l’homme se trouve aux prises avec l’équivoque et l’absurdité des situations. Ces paysages sont souvent construits par la juxtaposition
de plans hétérogènes provenant d’esquisses et de clichés photographiques. Ce même procédé de libre association est à l’œuvre dans la construction des scènes d’intérieur qui explorent la
problématique du secret à travers l’éloquence muette de la suggestion.
Barbara Navi a effectué plusieurs expositions personnelles dans des galeries parisiennes et participé à de nombreuses expositions collectives en France et à l’étranger. Elle vit et travaille en banlieue parisienne.
UN MOMENT DE SUSPENSION...
"Je voudrais que ma peinture montre et cache à la fois comme le ferait un long sommeil dirigé. Je ne crains pas tant que l’on y surprenne les êtres et les choses tout occupés à l’artifice d’une mise en scène, car, dans mes tableaux, le motif pictural est directement corrélé au phénomène de monstration. C’est l’acte de monstration qui constitue la toile de fond de l’imbroglio dans lequel les êtres et les choses se trouvent précipités. Il y a peu d’activités humaines où les tours de mains se trouvent délibérément exhibés comme des gestes de mise en scène. C’est le cas chez les marionnettistes et les prestidigitateurs. C’est aussi le cas des dresseurs d’animaux. Ils donnent à voir un spectacle qui est travaillé par des procédés de dévoilement et de camouflage. Mes personnages empruntent à ces métiers leur gestuelle prégnante. J’ai voulu cependant que les marionnettistes se transmuent en automates.
J’ai voulu que mes personnages apparaissent comme confinés dans leurs œuvres, qu’ils soient captifs de la mécanique qu’ils semblent pourtant dominer en régisseurs. Le décor est souvent implanté à partir d’un amoncellement de bric et de broc dans des lieux qui se replient sur eux-mêmes. Ce sont des lieux dévolus à la représentation, mais ils semblent accueillir un spectacle d’arrière-scène, un spectacle de coulisse. J’ai toujours pensé que les antichambres convenaient bien à la nuance de temporalité qui affleure dans mes tableaux. C’est une temporalité de l’imminence. Quelque chose est sur le point d’arriver, mais personne ne sait de quoi il s’agit au juste. Eh bien, dans les coulisses et dans les antichambres, quelqu’un s’apprête à se donner en représentation, quelque chose vise obscurément une voie d’exaucement. Il y a un moment de suspension. Il y a une sorte de fébrilité de l’attente qui laisse présager le pire. C’est pourtant dans le vif de ce sentiment d’inquiétude que l’œuvre doit puiser sa force rédemptrice. Il n’est de catharsis que dans l’épreuve de cette sourde inquiétude."
Barbara Navi
EXPOSITIONS
2011
- Exposition personnelle, galerie Pierrick Touchefeu à Sceaux
- Réalisation d’une oeuvre sur papier à l’espace Michelet d’Athis-Mons
2010
- Biennale d’art contemporain, Yeosu, Corée
- Exposition personnelle dans le cadre du «Festival 1001 notes en Limousin», Saint-Robert, juillet-août
- Exposition collective à Marly-Le-Roi, mai
2008
- Exposition personnelle à la FAT Galerie, Paris 3eme, novembre 2008
- Vente aux enchères, Maître Cornette de Saint-Cyr
- Salon d’art contemporain de Montrouge, mai 2008
2007
- Salon d’art contemporain de Montrouge Avril-Mai
- Participation au prix Antoine MARIN sous le parrainage de Sam Szafran, juin
- Exposition collective à la Fat Galerie, Paris 3eme, juillet
2005
- Exposition personnelle, Galerie Xavier Sequier (édition d’un collector, sponsors Air France, Métro)
2004
- Exposition personnelle, Galerie Cathay, Paris
PRESSE
- Métro, 2007
- Harper’s Magazine, 2009
- 92 Express, 2009
- Art et décoration, 2009
- Sud-ouest, 2010
- Artension, 2011
- Azart, 2011